Votre parcours musical est dès le départ marqué par la diversité et l'ouverture. Ainsi, étudiant à l'Académie de Musique de Bucarest, vous fréquentez en même temps le milieu du jazz et du rock.
Dès qu'un film - comme Les Parapluies de Cherbourg - sortait, nous allions le voir et nous nous efforcions d'en retenir le maximum pour le jouer ensuite entre nous, uniquement de mémoire. C'est très formateur.
Editeur de musique, puis directeur artistique de la maison de disques nationale roumaine où vous produirez entre 1980 et 1984 pas moins de 210 albums par an, vous fuyez le régime roumain de l'époque pour arriver en France en tant que réfugié politique. Vous composez alors de façon indépendante (comme le générique de l'émission 52 à la Une) avant que Disney vous propose en 1990 de réaliser une maquette pour la toute première parade d'Euro Disneyland.
J'ai été contacté pour présenter un projet précis pour Disney, un univers dont je ne connaissais absolument rien. J'ai même fait deux maquettes pour être sûr de ne pas faire d'impair. Tout cela a duré d'avril à décembre, jusqu'à la signature définitive. Il m'a fallu du temps pour me décider à travailler pour Disney. J'ai dû me familiariser cet univers, cette musique. Car il faut vraiment y adhérer et vouloir chercher à l'enrichir, sinon cela conduit à un grand malaise pour le compositeur qui ne peut pas s'intégrer.
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