M. Sirli, vous êtes Directeur de la Musique de Disneyland Paris, en charge principalement des musiques de spectacles et parades, et vous voilà aux commandes de la musique d'une attraction.
Sur chaque projet sur lequel je travaille chez Disney, le fait qu'il soit éphémère ou destiné à durer dix ans n'a pas vraiment d'importance pour moi. Je traite chaque sujet comme le dernier. Je me mets dans un état psychologique tel que je dois toujours donner le maximum. Maintenant, dans le cas d'Animagique, du fait que j'étais impliqué dans la réflexion sur ce spectacle depuis quelques années, que j'en avais discuté avec des responsables de Walt Disney Imagineering, ceux qui concevaient l'ensemble du deuxième parc, pour avoir un équilibre entre les attractions, entre les types de publics et de spectacles, j'ai eu le temps de réfléchir, et j'ai été très content quand le projet s'est concrétisé et qu'on m'a demandé de le continuer et de le terminer. Ce fut une joie réelle et j'ai passé quelques mois de bonheur, que ce soit du point de vue de l'écriture ou de l'enjeu que tout cela représentait. Le fait de passer maintenant à une attraction est sans doute le résultat de mes quelques années de travail ici ; tout le monde savait à qui ils avaient affaire en s'adressant à moi. On ne peut pas tricher et tout le monde connaît maintenant l' « accent » de ma musique, qui fait partie de ma personnalité au même titre que mon accent quand je parle. Que le spectacle ait le succès qu'il mérite, qu'il reste pendant de nombreuses années et même qu'il soit repris ailleurs - ce que je souhaite de tout coeur -, ou qu'il dure moins que cela, cela ne va pas m'empêcher d'avoir des souvenirs magnifiques de l'époque de l'écriture car je vous avoue que ce qui m'intéresse le plus, c'est le moment de la création.
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