Vous avez commencé à travailler dans le domaine de l’animation en composant les chansons de Merlin l’Enchanteur. Dans votre livre Walt’s Time , vous écrivez qu’à l’occasion de ce film vous avez ‘appris une leçon essentielle, à savoir que l’on ne peut pas simplement composer ses chansons et s’en aller du film’. Pouvez-vous nous l’expliquer ?
Certainement. Il y a d'un côté ce que nous appelons „underscore', c'est-à-dire la musique qui accompagne les dialogues et les scènes d'action, et de l'autre les chansons elles-mêmes. Lorsque vous faites un film comme celui-là qui est à la base un film musical, il est capital que l'on n'oublie pas les chansons après qu'elles ont été chantées. On doit aussi les utiliser en tant que matériel thématique. Lors de nos débuts, nous n'avions pas la possibilité d'insister pour que tel thème soit celui de Merlin, un autre celui de Moustique, etc. Nous n'avions pas le pouvoir de le faire. C'est pourquoi nous avons écrit les chansons sans pouvoir davantage intervenir sur la musique du film, ce qui nous a profondément contrariés. De plus, nous n'avons pas pu faire figurer les chansons que nous voulions pour présenter les personnages, bien que j'aime beaucoup celles qui ont été gardées. [...]