On vous sait grand fan de Disney, et cela se sent dans Là-Haut. Sa simplicité visuelle n'est pas si éloignée d'un Dumbo, tandis que l'idée de quitter le monde en s'envolant rappelle immanquablement Peter Pan, pour ne citer que ces références.
Quelle est votre relation à cet héritage Disney et comment l'avez-vous insufflé dans votre film ?
J'ai grandi à une époque où il n'y avait pas de vidéo. On ne pouvait qu'attendre impatiemment que ressortent les classiques au cinéma ou bien à la télévision dans les émissions Walt Disney Presents. Quand quelque chose d'animé sortait, je n'osais même pas cligner des yeux par crainte de rater la moindre image, car je savais que je n'allais pas revoir le film de sitôt! J'utilisais un magnétophone pour me remémorer les sons du film, c'était le seul moyen de revivre le film autrement que par les souvenirs. J'adorais ces films, et je les adore toujours. Je pense que ce que nous avons voulu mettre dans Là-Haut et qui apparaît dans bon nombre de films de Walt Disney, c'est cet équilibre entre un humour délicieux et bon enfant, l'action et l'aventure qui vous collent à votre fauteuil, et puis toujours l'émotion. Vous avez tout cela dans des chefs-d'oeuvre comme Dumbo ou Pinocchio. C'est vraiment ce que le regretté Joe Grant disait, que l'essentiel est ce que le public emporte avec lui après la séance, ce qu'ils ressentent quand le film est fini. Et c'est ce que nous avons essayé de prendre en compte en réalisant Là-Haut.
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