Comment s’est passée votre rencontre avec Alan Menken ?
Je devais avoir 29 ou 30 ans. J'avais écrit la musique de ballet de Pacific Overtures de Stephen Sondheim et de The Baker’s Wife de Stephen Schwartz, et je m'apprêtais à me lancer dans l'orchestration. Par un heureux hasard, j'en suis venu à orchestrer la musique d'une comédie musicale d'inspiration brésilienne appelée Sarva, qui n'a pas rencontré le succès. Il y avait six percussionnistes brésiliens qui ne savaient pas lire la musique, mais qui savaient très bien jouer la samba, ainsi que 18 musiciens. L'orchestre (trompettes, cors, trombones, bois, mais pas de cordes) était sur scène, derrière les décors, ce qui le rendait très présent dans le spectacle. Le travail s'est très bien passé, et j'ai réalisé qu'en matière de théâtre musical, les deux seuls postes intéressants que ce soit d'un point de vue émotionnel, créatif ou financièrement étaient compositeur et orchestrateur. J'ai donc fait les deux. J'ai écrit mes propres spectacles, tout en cherchant du travail en tant qu'orchestrateur. A cette époque, Alan et Howard Ashman venaient d'écrire un spectacle appelé God Bless You, Mr. Rosewater C'était une toute petite production au WPA Theater. Il y avait 100 places et deux claviers. Alan jouait l'un d'eux. Le spectacle a été très bien reçu par la critique et témoignait de l'impact que pouvait avoir la collaboration d'Alan et d'Howard. [...]